Étienne Barthélemy a créé un gîte à Pierrefort

Etienne Barthelemy co-propriétaire du gîte 970
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Présentation du propriétaire

Etienne Barthélemy est un retraité. Il se consacre aujourd’hui à faire connaître son Cantal via son activité d’hôte Gîtes de France et sa passion pour le département en tant que « Greeter ».

Il possède le gîte 970 sur la commune de Pierrefort.

J’ai rencontré ce propriétaire et vous propose de découvrir son parcours atypique.

Qui êtes-vous ? Quel est votre parcours professionnel ?

Je suis originaire de Neuvéglise dans le Cantal, j’ai une formation de géographe et suis diplômé de l’université de Clermont-Ferrand. Je vis au Meynial à côté de Pierrefort depuis 1981 dans une maison que nous avons restaurée ma femme et moi. Dans cette maison, j’ai élevé mes deux enfants avec lesquels j’ai partagé ma passion pour le Cantal : en skiant sur les pentes du Volcan, en pêchant et en pratiquant le motonautisme sur le lac de Sarrans. Même adolescents, ils se sont toujours plu ici et invitaient souvent des copains.

J’ai commencé ma carrière professionnelle dans l’enseignement comme professeur d’histoire-géographie en lycée.

Après mon service militaire, j’ai changé de voie et me suis tourné vers l’industrie pharmaceutique. J’y ai occupé le poste de délégué médical pour un grand laboratoire anglais pendant 9 ans pour les départements de l’Aveyron, du Cantal, de la Lozère et de la Haute-Loire.

J’ai accepté le poste de directeur régional qui m’a été proposé au sein de cette même société. Mon travail consistait alors au recrutement, à la formation et au management d’équipes pour un secteur plus vaste que lors de ma précédente affectation : il couvrait essentiellement l’Auvergne et le Limousin.

Suite à un licenciement à l’amiable, j’ai de nouveau changé de voie, mais je suis resté dans un secteur proche : je suis devenu directeur d’un centre médico-social à Aurillac. Ce changement m’a permis de profiter au mieux de ma maison au Meynial avec ma femme. Mon précédent travail m’obligeait à être constamment en déplacement et j’étais fatigué de ne jamais rentrer chez moi pour une longue période.

C’est également à ce moment-là que j’ai acheté mon premier gîte ! L’indemnité de licenciement que la société m’a versée m’a permis d’acheter une maison à Sainte Marie dans le Cantal. C’est lors de ce premier projet que j’ai sollicité les Gîtes de France du Cantal pour m’accompagner.

Alors que je travaillais au centre médico-social, j’ai reçu une proposition d’emploi pour le poste de directeur du groupe scolaire, La Présentation – Notre Dame à Saint-Flour. Mes diplômes et mon parcours universitaire me permettaient d’accepter ce poste et je suis donc devenu directeur d’un groupe scolaire privé.

C’était un ensemble scolaire de plus de 500 élèves de la maternelle jusqu’au bac.

Enfin, j’ai terminé ma carrière dans cette même école comme professeur d’histoire géographie.

Et maintenant, je suis à la retraite, mais je ne reste pas inactif !

J’ai créé une microcentrale sur le Brezons pour produire de l’électricité. Cette activité m’occupe en semaine et, le week-end, je m’occupe de mon gîte à Pierrefort.

 

Pourquoi avoir choisi le Cantal pour vos gîtes ?

Le Cantal, c’est un endroit rêvé pour le géographe que je suis ! C’est un territoire passionnant par ses paysages entre volcans et lacs, mais également par son histoire et son patrimoine.

Pierrefort et son pays sont idéalement situés pour le tourisme. Ils sont à deux pas du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, de l’Aubrac, des gorges de la Truyère, du lac de Sarrans.

C’est pour moi un plaisir de faire découvrir cette région au passé volcanique à nos hôtes : randonnée, découverte du volcan, partie de pêche ou baignade sur le lac…

 

Vous aviez déjà deux gîtes à Sainte-Marie, pourquoi avez-vous choisi de faire un autre gîte, à Pierrefort ?

J’ai des gîtes inscrits aux Gîtes de France depuis 28 ans maintenant. J’en avais deux à Sainte-Marie : l’un que j’ai vendu et l’autre qui sert de résidence secondaire à ma fille qui vit à Lyon et qui revient régulièrement dans le Cantal avec sa famille.

J’aime beaucoup entreprendre et surtout dans le secteur du tourisme, c’est pour ça que j’ai créé mon premier gîte en 1990 à Sainte-Marie, puis celui de la Fage (commune de Sainte-Marie) quelques années plus tard.

Lorsque j’ai vendu ce dernier, j’ai souhaité créer celui de la Chassagne à Pierrefort avec un associé pour continuer mon activité d’hôte.

Il est plus proche de chez moi, c’est donc plus facile pour moi de m’en occuper.

Quelles sont les étapes que vous avez mises en place pour votre projet de gîte à la Chassagne ?

Nous avons acheté, le terrain et l’ancien moulin du château qui date du XVIIIème siècle.

À l’époque, ce projet n’était pas très enthousiasmant, c’était une ruine qui ne voyait jamais le soleil… il n’y avait pas de toit, juste les 4 murs et un énorme arbre avait poussé à l’intérieur du moulin, là où se trouve l’actuel séjour. Mais mon associé et moi y avons cru !

Nous avons coupé tous les arbres qui cachaient le moulin pour lui redonner de la lumière. Oui, ces ruines avaient un potentiel touristique…

Rénovation de l'ancien moulin
Rénovation de l’ancien moulin

Nous avons débuté les travaux avec l’aide d’entreprises locales pour le gros œuvre. Nous avons coulé des planchers en béton tout en conservant les poutres pour la décoration des plafonds et nous avons bien sûr refait le toit en essayant de garder un maximum de l’ancienne charpente et les lauzes.

Au rez-de-chaussée, nous avons créé deux ouvertures supplémentaires dans le séjour pour laisser entrer la lumière : une porte-fenêtre donnant accès sur l’arrière du gîte et une grande fenêtre.

Sur la façade principale qui donne sur l’entrée du gîte, nous avons remplacé les larges portes de bois existantes par des portes-fenêtres pour profiter au maximum de la lumière et de l’environnement extérieur depuis les pièces de vie.

J’ai suivi l’avancement des travaux de très près. Je venais au gîte tous les jours et laissais des mots pour le chef de chantier quand je remarquais quelque chose. J’avais une idée précise de ce que je voulais faire pour ce gîte.

Une fois le gros œuvre fini, nous avons aménagé l’intérieur du gîte.

Nous avons installé une cuisine ouverte sur le séjour pour favoriser la convivialité et permettre, l’été, de déjeuner dehors via la porte-fenêtre.

Dans le séjour, nous avons fait installer un poêle à bois pour créer un endroit chaleureux où les locataires peuvent se retrouver au coin du feu le soir. Le chauffage central suffit, mais faire une petite flambée ajoute une note cosy au séjour.

Pour accéder à l’étage, on emprunte l’ancien escalier du moulin que nous avons réussi à restaurer. L’espace a été partagé pour créer trois chambres spacieuses, ainsi que deux salles d’eau et un wc indépendants.

Par choix, nous avons créé un gîte pour accueillir 6 personnes, bien qu’il reste un étage supplémentaire dans le moulin qui aurait pu accueillir trois chambres et une salle d’eau supplémentaires. Aujourd’hui, je me sers de cet étage pour ranger le salon de jardin et deux à trois bricoles en hiver.

Tous les travaux comme la peinture ou la décoration ont été réalisés par mon épouse et quelques amis. Nous continuons d’ailleurs aujourd’hui à améliorer ou à mettre à jour la décoration du gîte.

 

Quels moyens avez-vous mis en place pour concrétiser votre projet ?

J’avais déjà eu deux gîtes avant de travailler sur celui-ci. Pour le premier, j’avais demandé l’aide de Gîtes de France Cantal pour des conseils sur l’aménagement de la maison et également pour remplir les demandes de subvention au niveau de l’Auvergne et de l’Europe (Leader). Après un entretien avec Solange Escure, j’étais parti sur un projet de gîte « pêche » avec un local dédié à cette activité.

J’ai ensuite créé un deuxième gîte avec piscine sur la même commune. J’étais lancé et l’activité d’hôte me plaisait.

Suite à la vente d’un de mes gîtes et à l’affectation de l’autre comme maison de vacances pour mes enfants, je me suis donc lancé dans ce nouveau projet à Pierrefort.

J’avais acquis un peu d’expérience dans la location en gîte donc je n’ai pas demandé d’aide à Gîtes de France Cantal pour ce projet. Je savais ce que je voulais faire.

En revanche, une chose était claire pour moi : c’était de faire labelliser le gîte par les Gîtes de France du Cantal une fois les travaux finis.

Gîte 970 à la Chassagne, Pierrefort
Gîte 970 à la Chassagne, Pierrefort

Quelles sont vos passions ?

Je suis passionné par l’entreprenariat et le tourisme !

Avoir un hébergement Gîtes de France dans le Cantal me permet de participer activement au tourisme local. Ma femme et moi avons le profil, car nous aimons bien accueillir des gens pour leur faire découvrir le Cantal. Et l’activité d’hôte en Gîtes de France est très intéressante ! On fait la connaissance de beaucoup de gens différents : de belles rencontres presque à chaque fois et parfois des amitiés se créent !

Je suis le 2ème Greeter agréé du Cantal sur un total d’environ une trentaine aujourd’hui.
Etre Greeter du Cantal, c’est être guide touristique bénévole sur un territoire spécifique du département. Je me plais à faire découvrir des lieux, des paysages du Cantal, et pour moi c’est devenu une passion que j’aime partager avec les personnes qui me le demandent.

Je suis devenu Greeter, suite à la parution d’un article dans le journal. Je me suis présenté à Cantal Destination à Aurillac pour demander comment faire pour devenir Greeter. Mon profil de géographe correspondait et j’ai été agréé immédiatement.

Aujourd’hui, je suis Greeter pour la vallée de la Truyère, autour de Tréboul. C’est pour moi un plaisir de présenter et d’expliquer les particularités de ces lieux insolites à tous ceux qui prennent contact avec moi.

 

Est-ce que vous avez une anecdote à nous raconter ?

En presque 30 ans de Gîtes de France, j’ai beaucoup d’anecdotes que je pourrais vous raconter… Par exemple, de belles rencontres qui ont donné naissance à de belles amitiés, mais je vais en choisir une ou deux qui m’ont marqué et surpris.

Pour la première, je vais vous parler d’un couple de polynésiens qui est venu passer une semaine dans mon gîte de la Fage.

Ce couple a pris contact avec moi pour venir passer des vacances dans le gîte, visiter et découvrir les  alentours. Je les ai accueillis et leur ai montré la maison comme à mon habitude. C’était une belle maison avec piscine.

A la fin de leur séjour, je suis revenu au gîte pour le départ du couple : ils avaient eu une semaine magnifique, beau ciel bleu : un temps « carte postale ». Je leur ai demandé si tout s’était bien passé, et là, la dame me dit : « Monsieur, on va vous acheter votre maison. »

Je ne l’ai pas cru, j’ai pensé qu’ils plaisantaient. Mais la dame m’a dit : « c’est sérieux Monsieur, nous voudrions acheter votre maison. »

Ils m’ont alors expliqué qu’ils avaient vendu leur pharmacie de Papeete en Polynésie et souhaitaient acheter une maison dans le Cantal pour se rapprocher de leurs enfants résidant en France métropolitaine. Le Cantal était situé idéalement à égale distance des lieux d’habitation de leurs  enfants.
J’ai été très surpris par leur demande, mais je leur ai vendu la maison.

J’ai aussi une deuxième anecdote qui cette fois s’est déroulée dans le gîte de Sainte-Marie. C’était une rencontre incroyable ! Cette fois c’était un couple d’avocats autrichiens francophones.

Lorsqu’ils sont arrivés, un petit papi qui lui, ne parlait pas un mot de français, les accompagnait. C’était un bon ami à eux. Ils me l’ont présenté comme l’archevêque de Vienne, une grande personnalité en Autriche. J’ai été respectueux, mais pas plus qu’avec mes autres locataires.

Après leur avoir fait découvrir le gîte, ils m’ont demandé si je pouvais mettre une petite table supplémentaire devant la fenêtre d’une des chambres. J’ai trouvé leur demande bizarre, mais je possédais une petite table style guéridon que j’ai donc montée dans la chambre. Puis je me suis éclipsé discrètement, de façon à leur laisser prendre possession du gîte pour leur séjour.

Lorsque je suis revenu pour le départ, le couple m’a expliqué que l’archevêque de Vienne était peintre.
Il avait peint pendant tout son séjour plusieurs tableaux sur la vallée de la Truyère. Il avait peint depuis sa chambre, d’où la demande de la petite table, et m’avait laissé un très beau tableau en cadeau.

Je les ai remerciés, en partant le couple m’a dit de prendre grand soin du tableau, car l’archevêque était également très « côté » en tant que peintre en Autriche et en Allemagne.

Depuis, j’ai conservé ce tableau chez moi qui représente la vallée de la Truyère dans des teintes de bleu. C’est un petit tableau, mais il est très beau !

 

Les Gîtes de France Cantal et vous

Lorsque ma femme et moi nous nous sommes lancés dans notre premier projet de gîte, j’ai contacté directement l’antenne départementale des Gîtes de France pour avoir des conseils sur la rénovation de la maison et les aides dont nous pouvions bénéficier…

J’ai choisi Gîtes de France pour sa notoriété : c’est un label sérieux, de qualité, tant pour les clients que pour les propriétaires. De plus, j’ai été très satisfait de mon contact avec Solange Escure des Gîtes de France Cantal : elle m’a bien conseillé, a assuré un suivi tout au long de mon projet et m’a apporté l’aide nécessaire pour la préparation des dossiers de demande de subventions.

Et maintenant, cela fait 28 ans que nous travaillons avec les Gîtes de France Cantal et nous en sommes très satisfaits. L’équipe est professionnelle tant au niveau des classements en épis qu’au niveau des conseils et du service commercial.

Au départ, nous avions choisi la location directe pour privilégier le contact avec les clients, mais au fil des années les réservations commençaient à baisser… J’ai donc décidé de confier la gestion des réservations au service commercial des Gîtes de France Cantal.

Le changement de système de réservation s’est fait très simplement et dès la première année le taux de réservation est remonté. Les clients veulent faire leurs réservations sur internet maintenant ; et si on n’offre pas la possibilité du règlement par carte bancaire, on perd des locations.

 

Une ou deux phrases pour conclure ?

L’aventure Gîtes de France est très enrichissante, on rencontre beaucoup de personnes, de familles très différentes les unes des autres… Parfois une belle rencontre, d’autres fois non, et de temps en temps, une rencontre se transforme en une belle amitié !

Avoir un gîte est un vrai bonheur, c’est formidable, mais il faut s’y investir à fond ! Si c’était à refaire, je le referais de la même façon, accompagné par Gîtes de France Cantal !


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